Philippe Charlier est docteur en médecine, docteur ès-sciences et docteur ès-lettres. Il est maître de conférences des universités, habilité à diriger les recherches. Jusqu’à l’été de 2013, Philippe Charlier a fait partie du service de médecine légale de l’Hôpital universitaire Raymond Poincaré de Garches. Il était également chercheur au Laboratoire d’éthique médicale de l’université Paris-Descartes. Il dirigeait une équipe pluridisciplinaire travaillant dans les domaines de l’anthropologie médico-légale, du diagnostic rétrospectif, de la paléopathologie et de la pathographie. Il s’est spécialisé dans l’étude des restes humains anciens ou de momies, et tient la réputation de faire parler les morts et d’en percer les secrets.
Initiateur et organisateur des colloques internationaux de pathographie, ses travaux ont porté sur l’étude des restes des enfants de Toutankhamon, de Richard Cœur de Lion, d’Agnès Sorel, de Foulque III Nerra d’Anjou, de Diane de Poitiers, du coeur de Voltaire, des fouilles archéologiques à Ste Hélène dans la propriété de l’empereur Napoléon, des reliques de Louis IX dispersées partout en France, les authentifiant au passage en collaboration avec d’autres spécialistes, des fausses reliques de Jeanne d’Arc, de la tête présumée d’Henri IV, des restes d’Hitler etc. Il a participé à plusieurs émissions de télévision sur l’histoire et sur la médecine, notamment Secrets d’histoire sur France 2, Sous les jupons de l’Histoire sur Chérie 25, Le Magazine de la santé et Enquête de Santé sur France 5. Il a co-écrit et présenté une série documentaire, Enquête d’ailleurs, co-produite et diffusée par Arte en 2013 et 2015. Philippe Charlier a dirigé jusqu’en 2023 le département de la recherche et de l’enseignement au Musée du quai Branly – Jacques-Chirac. Il est dirIge actuellement le Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie de l’UFR des Sciences de la Santé (UVSQ / Paris-Saclay). Il est membre de la Société de Géographie, de la Société des Explorateurs Français, de la Société des Africanistes, et de la Société Française d’Histoire de la Médecine.
De quoi Descartes est-il mort ? La science peut-elle expliquer le génie créatif de Picasso ? Qui a vraiment tué Marat, le célèbre révolutionnaire ? Les cœurs de Louis XIII et Louis XIV ont-ils été utilisés pour peindre des tableaux conservés dans les collections nationales ? Philippe Charlier, le « médecin des morts », revisite quelques-unes des grandes pages de l’histoire de France à travers l’autopsie des organes de personnages célèbres. Ces différents cas, présentés sous la forme d’enquêtes à la fois historiques et médicales, bénéficient des dernières avancées scientifiques, permettant ainsi de rouvrir des affaires classées et de faire la lumière sur les grands mystères de notre passé. Avec le scalpel du légiste et la truelle de l’archéologue, Philippe Charlier réussit à faire parler nos morts illustres pour notre plus grande curiosité.
Dans une enquête inédite sur les terres du spiritisme, Philippe Charlier nous mène de la tombe d’Allan Kardec au culte des âmes du Purgatoire. De Rome à Paris, en passant par le Vietnam et l’Ecosse, il interroge les archives et les adeptes de ceux qui refusent de voir la mort comme une inéluctable fin. Pourquoi les spectres, les fantômes ou les revenants continuent-ils de passionner ? Comment la science a-t-elle tenté d’enregistrer le son des morts, de photographier les fantômes ou les pensées ? Quel a été le rôle des médiums dans cette communication d’outre-tombe, entre sincérité et escroquerie ? Comment le surnaturel, qui défiait initialement la science, est-il devenu lui-même, au cours du XIXe siècle, un véritable objet d’étude ? Et surtout, à qui profite les revenants et leur manifestations ? Cette histoire du surnaturel est une invitation à voyager dans l’autre monde, à la rencontre de ceux qui croient aux fantômes, ceux qui réfutent leur existence, et ceux qui cherchent la vérité.
Que peut apporter le regard triple du médecin, de l’archéologue et de l’anthropologue au vaudou ? Depuis 15 ans, Philippe Charlier sillonne les pistes du Bénin. Il a acquis suffisamment de matière, de données, d’expériences pour proposer ce récit immersif et analytique. Au-delà de montrer et d’expliciter que le vaudou est une religion à part entière avec ses codes, ses clergés, ses mythes et ses rituels domestiques et collectifs, on portera un regard nouveau, incisif, pragmatique et original sur cette croyance - et ses actions de “sorcellerie” associées - dans son territoire d’origine, l’Afrique sub-saharienne.