Michel Viso a exercé comme vétérinaire pendant quelques années. Il rejoint l’École vétérinaire d’Alfort en 1980 puis l’Institut national de la recherche agronomique en 1981. Il est sélectionné comme spationaute par le Centre national d’études spatiales (CNES) en 1985. Il prépare le projet Rhésus en coopération avec la NASA. Ses chances de voler s’évanouissent en 1993 lorsque la NASA abandonne le projet. Il assure alors pour le CNES la responsabilité scientifique des expériences spatiales de physiologie animale et de biologie menées en coopération avec les États-Unis, la Russie et d’autres partenaires. En 2004, le CNES le nomme responsable scientifique pour l’exobiologie, préparant les participations françaises au projet européen ExoMars et de futures missions d’exploration du système solaire comme les nouveaux projets de retour d’échantillons martiens dans les années 2030. En 2014, l’exobiologie s’enrichit des missions dédiées à la recherche et l’étude des exoplanètes comme Cheops, Plato et Ariel. Avec le regain d’intérêt pour le retour d’échantillons martiens, il représente le CNES au Panel pour la protection planéaire du Commitee on Space Research (COSPAR). En juin 2021, Michel Viso devient conseiller scientifique d’Innovaxiom.
Les astronautes vivent dans un milieu très particulier qui combine le confinement, la micropesanteur et d’autres contraintes concernant l’exercice et l’alimentation. Cela se traduit par une activité physique limitée dans sa dimension spatiale, une sollicitation très sélective de certaines parties du corps, une absence de sollicitation des muscles posturaux, des bouffées d’exercice assez violentes pour celles et ceux qui font des sorties extravéhiculaires, et puis une immense monotonie dans les mets ingérés et les exercices sportifs pratiqués. A cela peuvent s’ajouter des modifications physiologiques plus profondes qui modifient les cycles nycthéméraux des hormones et autres médiateurs qui régulent et donnent des cycles aux différents organes. Notre organisme fait face mais les traces s’inscrivent avec des durées variables dans les corps. L’apport d’énergie n’est pas toujours suffisant pour restaurer les fonctions essentielles dans leur état « d’avant ». Au bilan que reste -t-il ?